domus ecclesiae de doura europos

21L’ensemble décoratif comprend une séquence de scènes disposées le long de deux registres superposés [pl. Un tel cycle se distingue des ensembles iconographiques des catacombes par le rapport qui s’établit entre les sujets et leur disposition murale, et par l’évidente priorité que certains sujets ont sur les autres. 65 Ferguson, Baptism in the Early Church, p. 442. 13 : Dessin de la Samaritaine sur le mur sud du baptistère. Corpus 1), Milano, Jaca Book, 2006, p. 209. A. Desreumaux recense une série de versions de la Doctrine d’Addaï : grecque, syriaque, copte, éthiopienne, arabe, arménienne, géorgienne, slave (ibid., p. 7). Domus ecclesiæ de Doura Europos. Si, comme nous l’avons mentionné plus haut, la question des identifications scripturaires reste ouverte et débattue, il est tout aussi compliqué de « chercher le rite liturgique sur les murs87 ». James Henry Breasted, égyptologue de l’université de Chicago, déjà sur place dans le Haut Tigre pour certaines fouilles, accepta l’invitation mais ne put examiner le site avec l’assistance militaire anglaise qu’une journée, car il était devenu nécessaire d’évacuer cet avant-poste. 99 En particulier en ce qui concerne l’image du Bon Pasteur. Cette répétition donne de la solennité à la scène. 68 « Ce groupe ne se retrouve pas dans les images contemporaines, ce qui rend les comparaisons plus difficiles et fait qu’il est unique parmi les représentations de la région. 15 « La visée générale des peintures murales est claire dans la plupart des cas. Sans doute est-ce dû aux événements actuels en Syrie. La seule interdiction officielle et explicite, qu’on trouve en Occident, a été exprimée par le concile d’Orange en 441 : Ad baptisterium cathecumeni numquam admittendi (canon 19). 11a et 11b : Photographie et dessin des pieds sur le mur est du baptistère, Pl. Les divers épisodes sont évidemment présentés et analysés dans une perspective qui révèle le fil rouge théologique qui les relie. Dans la Doctrine d’Addaï se serait produite la fusion entre la figure de Judas Thaddée, évangélisateur de la Syrie selon une tradition apocryphe, et celle d’Addaï, qui aurait annoncé l’Évangile à Édesse et en Mésopotamie selon une tradition locale (ibid., p. 26). 111 La plupart des articles sur les peintures murales de Doura Europos entrent dans les détails de la discussion en oubliant le contexte, à savoir que ces peintures murales viennent après deux siècles où le christianisme n’avait pas de représentations sacrées. Enfin, il est opportun de rappeler que la cité, grâce à son rôle de pôle caravanier, fut particulièrement prospère16 : on en trouve confirmation dans l’activité frénétique des édiles, les nombreuses inscriptions17 dédicatoires des édifices, et la précieuse expression artistique qui se manifeste dans les fresques retrouvées dans les édifices cultuels, les maisons privées18 ou les bains publics, et sur les objets militaires. J.-C., sa partie septentrionale fut transformée en camp militaire. 18Pour les fresques murales du baptistère, à la suite du monumental Final Report de C. H. Kraeling publié en 1967, les études se sont surtout concentrées sur la question de l’interprétation complexe et non univoque des diverses scènes bibliques ; beaucoup a été écrit aussi sur les modèles que les artistes qui ont travaillé au baptistère ont pu utiliser47. ), Dura-Europos : Crossroads of Antiquity, Chestnut Hill (MA), McMullen Museum of Art, 2011, p. 95-110 ; P. Leriche, « Europos-Doura séleucide », Electrum 18, 2011, p. 23-40. , « Cultural Resistance and the Visual Image », p. 299. 45 Ferguson, Baptism in the Early Church, p. 443. 55 McClendon, « The Articulation of Sacred Space », p. 161. 23 A. Grabar, Le vie dell’iconografia cristiana. The article begins by exposing in a detailed manner the historical and geographical context of the city, the origins of its Christian community, and the findings of the archaeological excavations that followed the fortuitous discovery of the site in 1920. L’image religieuse est-elle une simple transcription dans des formes et des couleurs des textes bibliques ? Voir Peppard, The World’s Oldest Church, p. 128. J.-C.4, après de nombreuses tentatives et diverses opérations de siège, Doura Europos fut conquise, anéantie et abandonnée. Par ailleurs David serait vêtu comme un soldat romain et Goliath comme un ennemi païen typique. ], Dura-Europos, p. 188-199 [p. 195]). New Discoveries and Current Research (Handbuch der Orientalistik 1/105), Leiden, Brill, 2013; S. Fine, Art and Judaism in the Greco-Roman World. Elle évitera aussi de se déclarer, avec des arguments plus ou moins convaincants, en faveur de l’une ou l’autre des hypothèses qui divisent les chercheurs concernant l’identification des deux sujets iconographiques les plus débattus du baptistère. Tra culti pagani e gnosi cristiana : itinerari storicoreligiosi sulle orme di Ugo Bianchi [Hierá. Data: 26 de outubro de 2008: Origem: Obra do próprio: Autor: Marsyas: Licenciamento. Les catéchumènes qui passaient la porte du baptistère, probablement avec des torches en main, avaient en face, comme première représentation, une porte ouverte peinte sur le mur [pl. 21 J. Gascou, « The Diversity of Languages in Dura-Europos », dans: Chi – Heath (éd. Dura Europos (Siria) • Doura Europos (Syrie) • Dura-Europos (Syria) www.juanjonet.com » La première scène en face des catéchumènes était donc David en train de mettre à mort Goliath [pl. L’immagine bizantina o la trasfigurazione del reale [Di fronte e attraverso 846 ; Storia dell’arte 40. 5 Voir T. Kaizer (éd. Antichità e Medioevo (Di fronte e attraverso 1017 ; Storia dell’arte 48 ; Guardando ad Oriente), Milano, Jaca Book, 2011 (19681), p. 23. Chapitres: Synagogue de Doura Europos, Domus ecclesiae de Doura Europos, Mithraeum de Doura Europos, Temple de B l de Doura Europos. An Archaeology of Dura-Europos, Oxford, University Press, 2014. Yet, this is precisely what this article is aiming at, since its ambition is to explore more deeply the link between the paintings and the baptismal rite. 27 Cette thèse est soutenue par l’historienne T. Rajak, « The Dura-Europos Synagogue : Images of a Competitive Community », dans : Brody – Hoffman (éd. Les événements successifs sont montrés en une seule scène : cueillir le fruit (la cause) et porter des pagnes (le résultat). 8] — et le Christ qui sauve Pierre des eaux, tandis que des disciples sur une barque assistent à la scène60 [pl. 38 Les graffiti figuratifs se situent dans le milieu de la cavalerie parthe et sassanide ; difficiles à dater, il semblerait qu’ils aient appartenu à la phase privée de l’histoire de la maison, avant que celle-ci ne soit transformée en espace dédié au culte. Les peintures murales de la domus ecclesiae de Doura Europos : le premier cycle narratif chrétien [Texte intégral] Paru dans Revue des sciences religieuses, 92/4 | 2018. En tout cas ils confirment l’appartenance des propriétaires à l’armée (Kraeling, The Excavations at Dura-Europos… The Christian Building, p. 16). La présence de la femme seulement, penchée sur le puits, rend l’identification difficile83. Depuis 1986, la Mission franco-syrienne d'Europos-Doura (MFSED), dirigée par Pierre Leriche, directeur de recherche au CNRS, a repris la fouille sur le site. Saint Ambroise semble indiquer qu’à Milan le baptistère était également utilisé pour les célébrations avant le baptême, auxquelles participaient les catéchumènes. Contre les valentiniens, t. 1 : Introduction, texte et traduction (Sources chrétiennes 280), Paris, Cerf, 1981. Emanuela Fogliadini, “Les peintures murales de la domus ecclesiae de Doura Europos : le premier cycle narratif chrétien”, Revue des sciences religieuses [Online], 92/4 | 2018, Online since 01 March 2019, connection on 20 January 2021. Dans le cas précis de Doura Europos, les peintures murales du baptistère ont-elles un caractère catéchétique en soi, ou sont‑elles secondaires par rapport aux textes bibliques et/ou liturgiques ? J.-C.) prit possession de la cité. À ces éléments bien connus du grand public, il faut ajouter les recherches qui ont présenté de façon plus approfondie les diverses phases de construction du mur d’enceinte, des maisons ou des places, au cours de chacune des dominations successives, ainsi que les détails relatifs aux modalités militaires de la destruction de Doura Europos et les hypothèses, vérifiées sur place, concernant la conservation exceptionnelle des divers édifices et des peintures murales qui en décorent l’intérieur. Souvenez-vous de l’humble Siséos” ; “Ch(rist) J(ésus) soit avec vous. Le récit se déployait sur quatre murs [pl. Il affirme que le dimanche avant Pâques, il a remis le symbole aux catéchumènes : Symbolum aliquibus competentibus in baptisterii tradebam basilica (lettre à Marcellina, Ep. 19 G. D. Kilpatrick, « Dura-Europos. Chacune des deux questions reste ouverte, en particulier la seconde, que l’absence de peintures antérieures et d’éventuels rouleaux avec des miniatures rend spécialement épineuse. », Revue biblique 60/3, 1953, p. 398-413 ; ID., La résurrection du Christ dans l’art chrétien du iie au viie siècle (Bibliothèque d’érudition artistique), Paris, H. Laurens, 1957. Il en reste des fragments, en particulier la représentation de cinq paires de pieds [pl. 62 Ferguson, Baptism in the Early Church, p. 441. Les campagnes de fouilles furent nombreuses. Посмотрите больше идей на темы «катакомбы, сирены, настенная роспись». 58 Pergola, « La discussa scena delle donne al sepolcro », p. 318. Ce sont des questions liées à un aspect crucial du rapport parole – image en christianisme : la compréhension par les fidèles des représentations religieuses. 110 Cette thèse, dans les textes analysés, n’est jamais soutenue par un support documentaire. 31 Adversus haereses I, 13-21. 37 K. Weitzmann – H. L. Kessler, The Frescoes of the Dura Europos Synagogue and Christian Art (Dumbarton Oaks Studies 28), Washington, Dumbarton Oaks Research Library and Collection, 1990, p. 84. La reprise des recherches dans la cité entre 1986 et 1993 fut confiée à une équipe franco‑syrienne dirigée par P. Leriche et A. Mahmoud, lesquels concentrèrent avant tout leurs efforts sur la consolidation des structures restées exposées et sur l’étude d’aspects et de monuments spécifiques de la cité13. Comme il s’agit de la toute première expression de l’art chrétien qui nous soit parvenue, diverses questions restent ouvertes : cette recherche les passe en revue afin que l’on puisse commencer de raisonner de manière globale sur le programme iconographique, sur ceux qui l’ont pensé, et sur le rôle des images dans la catéchèse et la transmission de la doctrine chrétienne. 30 Voir A. Orbe, Estudios valentinianos 1-5 (Analecta Gregoriana. Sur Doura Europos, il semblerait que tout ait été dit, au point qu’il serait désormais impossible d’apporter du neuf sur le baptistère de la domus ecclesiae. De plus, on ne sait pas avec certitude quel rite baptismal était pratiqué par la communauté chrétienne locale et surtout on est ici en face de la première attestation d’une liturgie baptismale à laquelle des peintures religieuses sont associées dans le même espace. [Nom de territoire ou nom géographique] Maison chrétienne (Doura Europos, Syrie) [Nom de territoire ou nom géographique] … The concept of the church as a sacred place encompasses the related concepts domus ecclesiae (house of the Church) and domus Dei (house of God). 64 A. J. Wharton, Refiguring the Post Classical City: Dura Europos, Jerash, Jerusalem, and Ravenna, Cambridge, University Press, 1995, p. 60. 14 L’expression remonte à M. I. Rostovtzeff qui, dans les conférences publiques qu’il tint entre Londres et Paris durant l’été 1937, utilisa cette comparaison. 98 « Les programmes iconographiques du baptistère du bâtiment chrétien et de la salle de réunion de la synagogue auront vraisemblablement été conçus principalement par des chefs religieux de chaque communauté, peut-être avec l’aide de livres contenant des modèles et d’autres sources » (McClendon, « The Articulation of Sacred Space », p. 161). Domus ecclesiae de Doura Europos : définition de Domus Pour le cas de Doura Europos, il n'y a pas beaucoup de vestiges. 49 On s’étonne de ne pas trouver dans la collection de la Yale University Art Gallery une reconstruction de l’ensemble du baptistère avec la disposition des peintures sur les quatre murs respectifs et l’indication des deux portes, l’emplacement des fonts baptismaux et le vestibule. La figure apparaît plus de 120 fois dans des peintures de catacombes, souvent au centre du dôme d’une petite chambre funéraire familiale privée » (Jensen, Baptismal Imagery in Early Christianity, p. 79). Les vêtements féminins syriens de l’époque comprenaient, en effet, une tunique à manches longues portée avec des chaussures blanches et souples » (A. Pergola, « La discussa scena delle donne al sepolcro del battistero di Dura Europos. Histoire Origines. 60 Les quatre disciples, encore visibles sur le côté gauche, gesticulent, surpris ou dans une attitude de prière. Dans le baptistère, ce rite était administré vraisemblablement à côté de la niche située au milieu du mur sud : « L’usage de la niche comme réceptacle pour l’huile sainte était par ailleurs suggéré par l’image peinte directement en‑dessous d’elle, de David et Goliath55. Domus ecclesiae (Doura Europos, Syrie) [Nom de territoire ou nom géographique] Doura Europos (ville ancienne) -- Domus ecclesiae. 79 D. Apostolos-Cappadona, « On the Visual and the Vision: The Magdalene in Early Christian and Byzantine Art and Culture », dans: D. J. Une telle découverte oriente évidemment la recherche vers d’éventuels modèles iconographiques, dont on a perdu toute trace et qui obligent les érudits à se tourner vers l’art des siècles suivants, non sans complications, moins liées au matériau artistique qu’au choix méthodologique lui-même. XVI, dans lequel la porte est close et sépare les vierges folles des vierges sages. Cette identification a été mise en doute par certaines études81 considérant qu’il s’agit plutôt de la première représentation de la Vierge Marie recevant l’annonciation au puits82, thème cher à l’iconographie ultérieure liée à cet épisode dans l’Orient chrétien. 25Dans le baptistère les catéchumènes étaient initiés à une vie nouvelle et « les peintures relativement frustes de la maison-église chrétienne [évoquaient] un espace dans la mythologie des initiés ». A. Frey, dans : F. Bovon – P. Geoltrain, Écrits apocryphes chrétiens, vol. Special attention is given to each of the mural paintings and to discussing their biblical sources, to their links with the baptismal rite, and to attempting to highlight their underlying theological threads. La diffusion du christianisme en Syrie a des racines qui plongent jusqu’à l’époque apostolique : de 47 à 55 ap. Les peintures murales du baptistère de la, V. Les peintures murales comme cycle narratif du message théologique chrétien, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-1.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-2.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-3.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-4.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-5.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-6.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-7.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-8.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-9.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-10.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-11.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-12.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-13.jpg, http://journals.openedition.org/rsr/docannexe/image/5623/img-14.jpg, Catalogue of 552 journals.

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