Auteur Molière Jean Baptiste Poquelin > L avare > L’Avare ACTE IV Scène 4. L’Avare, de Molière (extrait) : un quiproquo théâtral. FROSINE.- Comment ? Approchez, Dame Claude. CLÉANTE.- Que veut-il que je fasse de cela ? Mais comme ledit prêteur n’a pas chez lui la somme dont il est question, et que pour faire plaisir à l’emprunteur, il est contraint lui-même de l’emprunter d’un autre, sur le pied du denier cinq [5] Du denier cinq : à un denier d’intérêt pour 5 deniers prêtés, soit 20%. [25] Trente-et-quarante : jeu de hasard qui se jouait avec des cartes. By Molière. CLÉANTE.- Sois assurée, Frosine, de ma reconnaissance, si tu viens à bout de la chose : mais, charmante Mariane, commençons, je vous prie, par gagner votre mère ; c’est toujours beaucoup faire, que de rompre ce mariage. Ses affaires le pressent d’en trouver, et il en passera par tout ce que vous en prescrirez. C’est-à-dire : serais-tu homme à me trahir ? qu’est-il devenu ? FROSINE.- Oui. Cléante Bien des choses, ma soeur, enveloppées dans un mot : j'aime. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; et l’on a choisi [15] VAR. HARPAGON.- N’as-tu point de honte, dis-moi, d’en venir à ces débauches-là ? CLÉANTE.- Pardonnez-moi ; je me ferai cet effort pour l’amour de vous. Notre maître Simon qui parle à votre père. hé ! c’est ma mauvaise destinée qui l’a voulu ainsi. La charité, Maître Simon, nous oblige à faire plaisir aux personnes, lorsque nous le pouvons. FROSINE.- Mon Dieu, vous toucherez assez ; et elles m’ont parlé d’un certain pays, où elles ont du bien, dont vous serez le maître. qui est-ce ? Les plus vieux sont pour elle les plus charmants, et je vous avertis de n’aller pas vous faire plus jeune que vous êtes. Le livre audio est à … HARPAGON.- Je te ferai bien me connaître, avec de bons coups de bâton. L'Avare par Molière Longueur: 1:00 h Publié: 16/10/2018 Vous pouvez télécharger ce livre gratuitement si vous vous connectez avec vos informations de connexion Amazon pour un abonnement d'essai gratuit de 30 jours sur la principale plateforme de livres audio au monde, Amazon Audible. CLÉANTE.- Quelle bonté à vous, d’oublier si vite ma faute ! HARPAGON.- C’est une raillerie, que de vouloir me constituer son dot [i] Son dot : On hésite encore sur le genre du mot à la fin du XVIIe siècle. je suis plus raisonnable que tu ne penses. J’ai le secret de m’ouvrir leur tendresse, de chatouiller leurs cœurs, de trouver les endroits par où ils sont sensibles. C’est-à-dire : serais-tu homme à me trahir ? Résumé de l'Avare acte par acte Acte I - Ca se passe à Paris. Il faut bien qu’il ait quelque part un ample magasin de hardes ; car nous n’avons rien reconnu au mémoire que nous avons. Il n’y a pas lieu de se plaindre. Et serais-tu pour me trahir ? Ah mon Dieu ! Tenez-vous un peu. VAR. The Miser Act 2, Scene 4. Le riche et avare Harpagon a deux enfants : Élise, amoureuse de Valère, un gentilhomme napolitain au service de son père en qualité d'intendant, et Cléante, qui souhaite épouser Mariane, une jeune orpheline sans fortune. Cléante tells La Flèche that he just found out his father is trying to marry his lover, Mariane. Et serais-tu pour me trahir ? Voilà ce que je n’aurais jamais pensé ; et je suis bien aise d’apprendre qu’elle est de cette humeur. HARPAGON.- J’en suis fâché : car cela rompt une pensée qui m’était venue dans l’esprit. C’est encore une particularité que j’avais à vous dire. Plus, un luth de Bologne, garni de toutes ses cordes, ou peu s’en faut. FROSINE.- Vous moquez-vous ? Ce n’est pas moi, Monsieur, au moins, qui leur ai découvert votre nom, et votre logis : mais, à mon avis, il n’y a pas grand mal à cela. fait à la hâte, et d’un bizarre nom de marquise, ou de vicomtesse, que nous supposerions de la basse Bretagne ; j’aurais assez d’adresse pour faire accroire à votre père que ce serait une personne riche, outre ses maisons, de cent mille écus en argent comptant ; qu’elle serait éperdument amoureuse de lui, et souhaiterait de se voir sa femme, jusqu’à lui donner tout son bien par contrat de mariage ; et je ne doute point qu’il ne prêtât l’oreille à la proposition ; car enfin, il vous aime fort, je le sais : mais il aime un peu plus l’argent ; et quand ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui vous touche, il importerait peu ensuite qu’il se désabusât, en venant à vouloir voir clair aux effets [8] Aux effets : aux biens, aux possessions. Voilà un pendard de valet qui m’incommode fort; et je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là. De leur dialogue de sourds naît un quiproquo savoureux. Se moque-t-il du monde ? Elle a une aversion épouvantable pour tous les jeunes gens, et n’a de l’amour que pour les vieillards. HARPAGON.- Non, du côté de l’homme on ne doit point risquer l’affaire, et ce sont des suites fâcheuses, où je n’ai garde de me commettre. quel Arabe est-ce là ? et des Apollons ? on ait épié l’heure ; l’on a choisi (1682). Prix Accouchement Oréliance, Body Homme Pression, Itziar Ituño Danse, J'aime Ton Sourire, Expose Sur Les Sorcières De Salem, Flash Actu Le Figaro Fr, Location Annuelle Breil-sur-roya, Test Anxiété Sociale, Fake Number Germany, " /> Auteur Molière Jean Baptiste Poquelin > L avare > L’Avare ACTE IV Scène 4. L’Avare, de Molière (extrait) : un quiproquo théâtral. FROSINE.- Comment ? Approchez, Dame Claude. CLÉANTE.- Que veut-il que je fasse de cela ? Mais comme ledit prêteur n’a pas chez lui la somme dont il est question, et que pour faire plaisir à l’emprunteur, il est contraint lui-même de l’emprunter d’un autre, sur le pied du denier cinq [5] Du denier cinq : à un denier d’intérêt pour 5 deniers prêtés, soit 20%. [25] Trente-et-quarante : jeu de hasard qui se jouait avec des cartes. By Molière. CLÉANTE.- Sois assurée, Frosine, de ma reconnaissance, si tu viens à bout de la chose : mais, charmante Mariane, commençons, je vous prie, par gagner votre mère ; c’est toujours beaucoup faire, que de rompre ce mariage. Ses affaires le pressent d’en trouver, et il en passera par tout ce que vous en prescrirez. C’est-à-dire : serais-tu homme à me trahir ? qu’est-il devenu ? FROSINE.- Oui. Cléante Bien des choses, ma soeur, enveloppées dans un mot : j'aime. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; et l’on a choisi [15] VAR. HARPAGON.- N’as-tu point de honte, dis-moi, d’en venir à ces débauches-là ? CLÉANTE.- Pardonnez-moi ; je me ferai cet effort pour l’amour de vous. Notre maître Simon qui parle à votre père. hé ! c’est ma mauvaise destinée qui l’a voulu ainsi. La charité, Maître Simon, nous oblige à faire plaisir aux personnes, lorsque nous le pouvons. FROSINE.- Mon Dieu, vous toucherez assez ; et elles m’ont parlé d’un certain pays, où elles ont du bien, dont vous serez le maître. qui est-ce ? Les plus vieux sont pour elle les plus charmants, et je vous avertis de n’aller pas vous faire plus jeune que vous êtes. Le livre audio est à … HARPAGON.- Je te ferai bien me connaître, avec de bons coups de bâton. L'Avare par Molière Longueur: 1:00 h Publié: 16/10/2018 Vous pouvez télécharger ce livre gratuitement si vous vous connectez avec vos informations de connexion Amazon pour un abonnement d'essai gratuit de 30 jours sur la principale plateforme de livres audio au monde, Amazon Audible. CLÉANTE.- Quelle bonté à vous, d’oublier si vite ma faute ! HARPAGON.- C’est une raillerie, que de vouloir me constituer son dot [i] Son dot : On hésite encore sur le genre du mot à la fin du XVIIe siècle. je suis plus raisonnable que tu ne penses. J’ai le secret de m’ouvrir leur tendresse, de chatouiller leurs cœurs, de trouver les endroits par où ils sont sensibles. C’est-à-dire : serais-tu homme à me trahir ? Résumé de l'Avare acte par acte Acte I - Ca se passe à Paris. Il faut bien qu’il ait quelque part un ample magasin de hardes ; car nous n’avons rien reconnu au mémoire que nous avons. Il n’y a pas lieu de se plaindre. Et serais-tu pour me trahir ? Ah mon Dieu ! Tenez-vous un peu. VAR. The Miser Act 2, Scene 4. Le riche et avare Harpagon a deux enfants : Élise, amoureuse de Valère, un gentilhomme napolitain au service de son père en qualité d'intendant, et Cléante, qui souhaite épouser Mariane, une jeune orpheline sans fortune. Cléante tells La Flèche that he just found out his father is trying to marry his lover, Mariane. Et serais-tu pour me trahir ? Voilà ce que je n’aurais jamais pensé ; et je suis bien aise d’apprendre qu’elle est de cette humeur. HARPAGON.- J’en suis fâché : car cela rompt une pensée qui m’était venue dans l’esprit. C’est encore une particularité que j’avais à vous dire. Plus, un luth de Bologne, garni de toutes ses cordes, ou peu s’en faut. FROSINE.- Vous moquez-vous ? Ce n’est pas moi, Monsieur, au moins, qui leur ai découvert votre nom, et votre logis : mais, à mon avis, il n’y a pas grand mal à cela. fait à la hâte, et d’un bizarre nom de marquise, ou de vicomtesse, que nous supposerions de la basse Bretagne ; j’aurais assez d’adresse pour faire accroire à votre père que ce serait une personne riche, outre ses maisons, de cent mille écus en argent comptant ; qu’elle serait éperdument amoureuse de lui, et souhaiterait de se voir sa femme, jusqu’à lui donner tout son bien par contrat de mariage ; et je ne doute point qu’il ne prêtât l’oreille à la proposition ; car enfin, il vous aime fort, je le sais : mais il aime un peu plus l’argent ; et quand ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui vous touche, il importerait peu ensuite qu’il se désabusât, en venant à vouloir voir clair aux effets [8] Aux effets : aux biens, aux possessions. Voilà un pendard de valet qui m’incommode fort; et je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là. De leur dialogue de sourds naît un quiproquo savoureux. Se moque-t-il du monde ? Elle a une aversion épouvantable pour tous les jeunes gens, et n’a de l’amour que pour les vieillards. HARPAGON.- Non, du côté de l’homme on ne doit point risquer l’affaire, et ce sont des suites fâcheuses, où je n’ai garde de me commettre. quel Arabe est-ce là ? et des Apollons ? on ait épié l’heure ; l’on a choisi (1682). Prix Accouchement Oréliance, Body Homme Pression, Itziar Ituño Danse, J'aime Ton Sourire, Expose Sur Les Sorcières De Salem, Flash Actu Le Figaro Fr, Location Annuelle Breil-sur-roya, Test Anxiété Sociale, Fake Number Germany, " />
Il ne se peut pas mieux. [10] Des amours de Gombaud et de Macée : il s’agit d’une suite de scènes de la vie champêtre, expliquées par des vers d’allure archaïque, dont les premiers cartons remontent probablement au XVe ou au XVIe siècle. Scène 3. je te l'aurais donnée déférer aux pères. N’a-t-elle point pris garde à moi en passant ? Laissez-moi lui dire deux mots. reptition l'avare acte 2 scene 4 la fleche frosine - YouTube MAÎTRE JACQUES.- Eh, eh, eh, Messieurs, qu’est-ce ci ? L'Avare, c'est une comédie qui critique sans gêne les moeurs de la société vivant sous le régime de Louis XIV. CLÉANTE.-Oui ; … 2020 Par jorjor; Acte 5 - Scène 5 - D’un rien, beaucoup ! et les franges de soie. où ne pas courir ? Mais, Frosine, il y a encore une chose qui m’inquiète. où est-il ? VALERE On ne peut pas ménager l'un et l'autre ; et l'esprit du père et celui du fils sont des choses si opposées qu'il est Harpagon, Cléante, Maître Jacques. MARIANE.- Que saurais-je vous dire ? HARPAGON.- Le carrosse est tout prêt. Point de secourable bonté ? De la louange, de l’estime, de la bienveillance en paroles, et de l’amitié tant qu’il vous plaira ; mais de l’argent, point d’affaires. HARPAGON.- Dis-moi un peu. Mais n’en prenons rien que le quart. Que pourrions-nous faire à ceci ? [5] Du denier cinq : à un denier d’intérêt pour 5 deniers prêtés, soit 20%. Il s’agit ici d’une fluxion de poitrine, d’une toux chronique, maladie dont Molière, qui jouait le rôle d’Harpagon, était affecté. Le ladre a été ferme à toutes mes attaques : mais il ne me faut pas pourtant quitter la négociation ; et j’ai l’autre côté, en tout cas, d’où je suis assurée de tirer bonne récompense. , et un damier, avec un jeu de l’oie renouvelé des Grecs, fort propres à passer le temps lorsque l’on n’a que faire. [1] Des ouvertures : des biais, des moyens. [3] Que des souhaits : autre chose que des souhaits. I)Résumé par Actes et par scènes : Acte I Scène 1 Valère et Elise s'aiment. MAÎTRE JACQUES.- Ah, Monsieur, doucement. L avare (Publié le 13 avril 2012) (Mis à jour le: 14 janvier 2016) L’Avare ACTE IV Scène 4. FROSINE.- Ah que vous la connaissez mal ! Elles iront bien toutes seules ; et j’ai besoin de vous. On n’est jamais à l’abri d’un miracle. LA FLÈCHE.- Je suis votre valet ; et tu ne connais pas encore le seigneur Harpagon. , au vol que l’on m’a fait. vous n’avez de votre vie été si jeune que vous êtes ; et je vois des gens de vingt-cinq ans qui sont plus vieux que vous. FROSINE.- Ne me refusez pas la grâce dont je vous sollicite. Encore passe pour moi. CLÉANTE.- Au contraire, j’y suis porté plus que jamais. FROSINE.- Hé bien, qu’est-ce que cela, soixante ans ? C’est là ce qu’il faudrait ; mais le diantre [6] Le diantre est : le diable est, la difficulté est... est d’en pouvoir trouver les moyens. Aucune chose que tu n’obtiennes de moi. ÉLIS… Cette considération m’en faisait quitter le dessein ; et comme je l’ai fait demander, et que je suis pour elle engagé de parole, je te l’aurais donnée, sans l’aversion que tu témoignes. Scène 5. je te déshérite je te donne ma malédiction. HARPAGON.- Adieu. J’ai besoin d’argent ; et il faut bien que je consente à tout. . Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes [18] Des gênes : des tortures. HARPAGON.- Tu ne t’es pas départi d’y prétendre ? [22] La foire Saint-Germain ou la foire Saint-Laurent, qui étaient les deux grandes foires de Paris, offraient des attractions de toutes sortes. HARPAGON.- Qui est-ce qui parle de t’accorder Mariane ? 2. [8] Aux effets : aux biens, aux possessions. HARPAGON.- Je te défends de me jamais voir. que vous lui plairez ! Previous Next . LA FLÈCHE.- Bagatelles ici. HARPAGON, CLÉANTE, ÉLISE, VALÈRE, DAME CLAUDE, MAÎTRE JACQUES, BRINDAVOINE, LA MERLUCHE. Hé ! CLÉANTE.- Je suis épris d’une jeune personne qui répond à mes vœux, et reçoit tendrement les offres de ma foi ; et mon père s’avise de venir troubler notre amour, par la demande qu’il en fait faire. et vous repentez-vous de cet engagement où mes feux ont pu vous contraindre [1] Il s’agit d’une promesse mutuelle de mariage que les deux jeunes gens ont signée la veille, et que Valère mentionnera à la fin de la scène 3 de l’acte V. ? (1682). (Il reprend un air gai.) plus aisées pour détourner ce mariage. un peu, qu’elle fît quelque effort, qu’elle se saignât pour une occasion comme celle-ci ? MAÎTRE JACQUES.- C’est beaucoup d’honneur que vous me faites. CLÉANTE.- Pour lui donner moins de soupçon, et me conserver au besoin des ouvertures [1] Des ouvertures : des biais, des moyens. CLÉANTE.- Écoutez, il est vrai qu’elle n’est pas fort à mon goût ; mais pour vous faire plaisir, mon père, je me résoudrai à l’épouser, si vous voulez. FROSINE.- J’aurais, Monsieur, une petite prière à vous faire. MARIANE.-C’est une douce consolatio… Harpagon. Il n’y a que ma fluxion [29] Ma fluxion : on appelle fluxion au XVIIe siècle tout afflux ou engorgement d’humeur. et de faire une honteuse dissipation du bien que tes parents t’ont amassé avec tant de sueurs ? C’est une fille accoutumée à vivre de salade, de lait, de fromage, et de pommes, et à laquelle par conséquent il ne faudra ni table bien servie, ni consommés exquis, ni orges mondés perpétuels, ni les autres délicatesses qu’il faudrait pour une autre femme ; et cela ne va pas à si peu de chose, qu’il ne monte bien, tous les ans, à trois mille francs pour le moins. où courir ? HARPAGON.- Cela est admirable ! L’édition de 1734 donne : sa dot. quelle ligne de vie ! LA FLÈCHE.- Voici quelques articles qu’il a dictés lui-même à notre entremetteur, pour vous être montrés, avant que de rien faire. Ah, ma foi, tu seras bien fine, si tu en tires quelque chose ; et je te donne avis que l’argent céans est fort cher. Notre maître Simon, le courtier qu’on nous a donné, homme agissant, et plein de zèle, dit qu’il a fait rage pour vous ; et il assure, que votre seule physionomie lui a gagné le cœur. FROSINE.- Hé c’est toi, mon pauvre la Flèche ! Qu’est-ce qu’Élise reproche à Valère et aux hommes en général? que des jeunes gens pour les aimer ! HARPAGON.- Comment, pendard, c’est toi qui t’abandonnes à ces coupables extrémités ? La vérité est que je l’aime, depuis un jour que je la vis dans une promenade ; que mon dessein était tantôt de vous la demander pour femme ; et que rien ne m’a retenu, que la déclaration de vos sentiments, et la crainte de vous déplaire. [28] Leurs estomacs débraillés : leurs poitrines débraillées (à cause de la chemise bouffante s’échappant du pourpoint trop petit). FROSINE.- Mon Dieu, je sais l’art de traire les hommes. HARPAGON.- Ôte-toi de mes yeux, coquin, ôte-toi de mes yeux. ! En effet, si j’avais été femme, je n’aurais point aimé les jeunes hommes. LA FLÈCHE.- C’est la réponse que j’ai faite. Je suis ruinée, si je le perds ; et quelque petite assistance me rétablirait mes affaires. HARPAGON.- Me parler avec cette impudence ! CLÉANTE.- Je n’ai que faire de vos dons. L’avare. MAÎTRE SIMON.- Non, je ne puis pas bien vous en instruire à fond, et ce n’est que par aventure que l’on m’a adressé à lui ; mais vous serez de toutes choses éclairci par lui-même ; et son homme m’a assuré, que vous serez content, quand vous le connaîtrez. . CLÉANTE.- Osez-vous bien, après cela, vous présenter aux yeux du monde ? Le prêteur, pour ne charger sa conscience d’aucun scrupule, prétend ne donner son argent qu’au denier dix-huit [4] Au denier dix-huit : à un denier d’intérêt pour 18 deniers prêtés, soit 5,55%. . CLÉANTE, LA FLÈCHE. FROSINE.- Je ne vous importunerais pas, si je ne m’y voyais forcée par la nécessité. LA FLÈCHE.- Que veut dire ceci ? HARPAGON.- Ne suis-je pas ton père ? , le plus posé homme du monde. Faites, agissez auprès d’elle. LA FLÈCHE.- Ah ! MAÎTRE JACQUES.- Cela est fait. Qui peut-ce être ? MARIANE.- Hélas, suis-je en pouvoir de faire des résolutions ! Servez-vous de tout le pouvoir que vous donne sur elle cette amitié qu’elle a pour vous. traître que tu es, où t’es-tu donc allé fourrer ? Les choses pressent plus que jamais ; et depuis que je ne t’ai vu, j’ai découvert que mon père est mon rival. ; à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. Attendez ; si nous avions quelque femme un peu sur l’âge, qui fût de mon talent, et jouât assez bien pour contrefaire une dame de qualité, par le moyen d’un train [7] Un train : un équipage, des habits, mais aussi une suite de quelques serviteurs. Je ne jette mes regards sur personne, qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. HARPAGON.- Et moi, je te promets qu’il n’y aura aucune chose, que de moi tu n’obtiennes [13] VAR. CLÉANTE.- Quoi, ne garder aucun ressentiment de toutes mes extravagances ? ? LA FLÈCHE.- J’ai gagné ceci tout le jour. (1682). CLÉANTE.- Ah, Maître Jacques, tu lui peux assurer, que s’il m’accorde Mariane, il me verra toujours le plus soumis de tous les hommes ; et que jamais je ne ferai aucune chose que par ses volontés. Trouver la jeunesse aimable ! Eh ? Ô que voilà bien là entre vos deux yeux un signe de longue vie ! Harpagon est terrifié par une crainte obsédante : il a dissimulé dans le jardin une cassette qui renferme dix mille écus d'or. L’Avare, Molière Question 20 - Acte I, scène 4 - Pourquoi peut-on dire que pour l’avare, l’argent est une valeur en soi ? . )Bon, vous voilà les armes à la main. J’ai retrouvé Paula. FROSINE.- Ce que je fais partout ailleurs ; m’entremettre d’affaires, me rendre serviable aux gens, et profiter du mieux qu’il m’est possible des petits talents que je puis avoir. CLÉANTE.- Ce ne sont point ici des choses où les enfants soient obligés de déférer aux pères ; et l’amour ne connaît personne. De beaux portraits de Saturne, du roi Priam, du vieux Nestor, et du bon père Anchise sur les épaules de son fils. Hé bien, votre fils n’est pas si étrange que vous le dites, et il se met à la raison. CLÉANTE.- Hélas, où me réduisez-vous, que de me renvoyer à ce que voudront me permettre les fâcheux sentiments d’un rigoureux honneur, et d’une scrupuleuse bienséance ! Je voudrais que vous eussiez vu le ravissement où elle était, à m’entendre parler de vous. Il n’y a plus autour de nous personne de suspect, et nous pouvons parler librement. Les mousquets étant fort lourds, on appuyait le bout du canon sur une fourche plantée en terre, la fourchette. MAÎTRE SIMON.- Oui, Monsieur, c’est un jeune homme qui a besoin d’argent. CLÉANTE.- Je vous assure que j’en ai tous les regrets du monde. HARPAGON.- Douze mille livres de rente ! , il faudra que l’emprunteur prenne les hardes, nippes, et bijoux, dont s’ensuit le mémoire, et que ledit prêteur a mis, de bonne foi, au plus modique prix qu’il lui a été possible. Je lui ai fait un portrait de votre personne ; et je n’ai pas manqué de lui vanter votre mérite, et l’avantage que ce lui serait, d’avoir un mari comme vous. N’y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m’apprenant qui l’a pris ? Me voir marier à une jeune personne. L’avare, ici Harpagon, convertit tous les objets qu’il voit et toutes les actions de la vie quotidienne en leur valeur pécuniaire. CLÉANTE.- Il a fallu, pour mes péchés, que cette passion lui soit venue en tête. Son dot : On hésite encore sur le genre du mot à la fin du XVIIe siècle. LA FLÈCHE.- Il est vrai, c’est ce que j’ai dit. Déployez sans réserve les grâces éloquentes, les charmes tout-puissants que le Ciel a placés dans vos yeux et dans votre bouche ; et n’oubliez rien, s’il vous plaît, de ces tendres paroles, de ces douces prières, et de ces caresses touchantes à qui je suis persuadé qu’on ne saurait rien refuser. [16] VAR. [12] Un trou-madame : "jeu où on laisse couler des boules dans des trous, ou rigoles, marquées diversement pour le gain ou pour la perte" (Dictionnaire de Furetière, 1690). HARPAGON.- Ô çà, intérêt de belle-mère à part, que te semble à toi de cette personne ? HARPAGON.- Certes, tu me ravis, de me dire cela. traître que tu es, où t’es-tu donc allé fourrer ? ÉLISE.- Oui, Madame, mon frère m’a fait confidence de la passion qu’il a pour vous. Et dans la dépendance où je me vois, puis-je former que des souhaits [3] Que des souhaits : autre chose que des souhaits. Je vous aurais sans doute détourné [2] J’aurais détourné : j’aurais éloigné, écarté. MAÎTRE JACQUES.- Hé quoi, à votre père ? quel Juif ! CLÉANTE.- Je vous demande pardon, mon père, de l’emportement que j’ai fait paraître. HARPAGON.- Donnez-moi un bâton tout à l’heure [12] Tout à l’heure : immédiatement. CLÉANTE.- Frosine, ma pauvre Frosine, voudrais-tu nous servir ? Scène 4. lui donner quelque chose. Les mousquets étant fort lourds, on appuyait le bout du canon sur une fourche plantée en terre, la fourchette. FROSINE.- Faut-il le demander ? Plus, une tenture de tapisserie, des amours de Gombaut, et de Macée [10] Des amours de Gombaud et de Macée : il s’agit d’une suite de scènes de la vie champêtre, expliquées par des vers d’allure archaïque, dont les premiers cartons remontent probablement au XVe ou au XVIe siècle. FROSINE.- Comment ? FROSINE.- Jamais je ne vous vis un teint si frais, et si gaillard. MARIANE.- C’est une douce consolation, que de voir dans ses intérêts une personne comme vous ; et je vous conjure, Madame, de me garder toujours cette généreuse amitié, si capable de m’adoucir les cruautés de la fortune. HARPAGON, CLÉANTE, MARIANE, ÉLISE, FROSINE. Tu sais que dans ce monde il faut vivre d’adresse, et qu’aux personnes comme moi le Ciel n’a donné d’autres rentes, que l’intrigue, et que l’industrie. Acte I, scène 4 Acte II, scène 2 Acte III, scène 2 Acte IV, scène 3 Acte IV, scène 5 − Relevé des principales caractéristiques des scènes de conflit à l'aide du tableau (annexe 4 ) − Etude de la nature, du rythme, de la mise en scène des conflits et de leur intérêt dramatique. Employez tous vos soins à gagner son esprit ; vous pouvez faire et dire tout ce que vous voudrez, je vous en donne la licence ; et s’il ne tient qu’à me déclarer en votre faveur, je veux bien consentir à lui faire un aveu moi-même, de tout ce que je sens pour vous. VAR. Acte 5 - Scène 7 : le dessert 11 juil. Je vais revenir vous parler. N’est-ce pas quelque chose de réel, que de vous apporter en mariage une grande sobriété ; l’héritage d’un grand amour de simplicité de parure, et l’acquisition d’un grand fonds de haine pour le jeu ? HARPAGON.- Mais croyez-vous, Maître Simon, qu’il n’y ait rien à péricliter [17] Péricliter : risquer. L’Avare ACTE IV Scène 4. Il est Turc là-dessus, mais d’une turquerie à désespérer tout le monde ; et l’on pourrait crever, qu’il n’en branlerait pas. CLÉANTE.- Oui, mon père, c’est ainsi que vous me jouez ! Act 2, Scene 4. Il s’agit ici d’une fluxion de poitrine, d’une toux chronique, maladie dont Molière, qui jouait le rôle d’Harpagon, était affecté. Acte V. Scène 1 : Harpagon, l’avare en veut à la terre entière pour la disparition de sa cassette. [i] Son dot : On hésite encore sur le genre du mot à la fin du XVIIe siècle. Des quinze mille francs qu’on demande, le prêteur ne pourra compter en argent que douze mille livres ; et pour les mille écus restants [7] Mille écus font trois mille livres. LA FLÈCHE.- Ce n’est plus qu’un petit article. fort simple, et n’aime point les superbes habits, ni les riches bijoux, ni les meubles somptueux, où donnent ses pareilles avec tant de chaleur ; et cet article-là vaut plus de quatre mille livres par an. Scène 1. tendresse extrême destinée de malheureuses gens contrefaire une dame de qualité vicomtesse de la Basse-Bretagne. Act 2 Scene 4; Study Guide. FROSINE.- Il faudra vous assommer, vous dis-je ; et vous mettrez en terre, et vos enfants, et les enfants de vos enfants. c’est plus qu’au denier quatre [6] Au denier quatre : à un denier d’intérêt pour 4 deniers prêtés, soit 25,55%. vraiment, cela ne va pas de la sorte. MARIANE.- Mais que voulez-vous que je fasse ? CLÉANTE.- Lui aurait-on appris qui je suis ? J’ai un procès que je suis sur le point de perdre, faute d’un peu d’argent ; et vous pourriez facilement me procurer le gain de ce procès, si vous aviez quelque bonté pour moi. MAÎTRE JACQUES.- Ah, Monsieur, de grâce. Des Adonis ? Mettez-vous en ma place, et voyez ce que je puis faire. Elise Me voilà prête à vous ouïr, mon frère. et élevée dans une grande épargne de bouche. Justice, juste Ciel. ACTE IV. Ah ! Cela me remettra sur pied ; et je vous en serai éternellement obligée. Et pour définir la fonction de sa comédie, Molière … ÉLISE.- Trouve quelque invention pour rompre ce que tu as fait. 4 . Arrête. Sortons. CLÉANTE.- Si j’en dois croire les apparences, je me persuade, mon père, qu’elle a quelque bonté pour moi. FROSINE.- Oui. L'intrigue se passe à Paris. Que je vous voie marcher. Sans toi, il m’est impossible de vivre. FROSINE.- Ah, mon Dieu ! J’ai, surtout, pour les mariages, un talent merveilleux. n’est-il point là ? HARPAGON.- J’aime une fille, que je veux épouser ; et le pendard a l’insolence de l’aimer avec moi, et d’y prétendre malgré mes ordres. [3] VAR. , d’une bonne serge d’Aumale rose-sèche ; avec le mollet [9] Le mollet est, selon le dictionnaire de Furetière (1690), "une frange large d’un travers de doigt." Jusqu’à tantôt. Premièrement, elle est nourrie [23] Nourrie : habituée. Outre cela, je vous constitue, pendant le souper, au gou… ; et même j’en avais fait à sa mère quelque peu d’ouverture. C’est un terme qui se dit par corruption, au lieu de dire : il fait le saint Matthieu, ou ce que saint Matthieu faisait avant sa conversion, car on tient qu’il était alors usurier" (Dictionnaire de Furetière, 1690). Celui ci tente en vain de le calmer. FROSINE. Virevoltant, voltigeant au travers de zones hautement dépressionnaires, un prodige a fini par se réaliser. , qui me prend de temps en temps. Ce sont de beaux morveux, de beaux godelureaux, pour donner envie de leur peau ; et je voudrais bien savoir quel ragoût il y a à eux ? [i] Qu’elle s’aidât un peu : "On dit qu’il faut qu’un homme s’aide pour dire qu’il fasse un effort de lui-même pour profiter du secours qu’on lui veut donner" (Dictionnaire de Furetière, 1690). CLÉANTE.- Je vous promets, mon père, que jusques au tombeau, je conserverai dans mon cœur le souvenir de vos bontés. (Il reprend son sérieux.) , des potences, et des bourreaux. Il y a là de quoi satisfaire à la vue ; et c’est ainsi qu’il faut être fait, et vêtu, pour donner de l’amour. FROSINE.- Ne voyez-vous pas jusqu’où va cette ligne-là ? LA FLÈCHE.- Ma foi, Monsieur, ceux qui empruntent sont bien malheureux ; et il faut essuyer d’étranges choses, lorsqu’on en est réduit à passer, comme vous, par les mains des fesse-mathieux [2] "On appelle fesse-mathieu un homme qui prête à gros intérêts et qu’on ne veut pas nommer ouvertement usurier. CLÉANTE.- Puisque vous n’y allez pas, mon père, je m’en vais les conduire. HARPAGON.- C’est ce que je dis tous les jours, avec leur ton de poule laitée, et leurs trois petits brins de barbe relevés en barbe de chat, leurs perruques d’étoupes, leurs haut-de-chausses tout tombants, et leurs estomacs débraillés [28] Leurs estomacs débraillés : leurs poitrines débraillées (à cause de la chemise bouffante s’échappant du pourpoint trop petit). hé ! (Elle tient un balai. HARPAGON.- C’est que je suis obligé, Frosine, de donner à souper au seigneur Anselme ; et je serai bien aise qu’elle soit du régale [i] Régale ou régal : fête, réjouissance. [5] Pour vouloir exiger de moi que ce qui peut : pour vouloir exiger de moi autre chose que ce qui peut... [6] Le diantre est : le diable est, la difficulté est... [7] Un train : un équipage, des habits, mais aussi une suite de quelques serviteurs. que dites-vous ? Vous avez à voir là-dessus. de notre marquise. . . Car encore n’épouse-t-on point une fille, sans qu’elle apporte quelque chose. cela est bien bâti auprès d’une personne comme vous. - Je vous prie, Monsieur, de me donner le petit secours que je vous demande. FROSINE.- Il y a de certains services qui touchent merveilleusement. A-t-on jamais parlé d’une usure semblable [14] Harpagon est en effet un usurier redoutable, car Cléante ne tirera pas 200 écus , soit 600 livres, de tous les vieux rogatons (littéralement restes de viandes, choses qui ont déjà été servies) ; et donc, pour 12.600 livres qui lui auront été effectivement prêtées, il devra payer un intérêt annuel de 383 livres 10 sols, soit plus de 30%. FROSINE.- Je vous assure, Monsieur, que vous ne sauriez jamais me soulager dans un plus grand besoin. (1682). LA FLÈCHE.- Pardonnez-moi. Supposé que le prêteur voie toutes ses sûretés, et que l’emprunteur soit majeur, et d’une famille où le bien soit ample, solide, assuré, clair, et net de tout embarras ; on fera une bonne et exacte obligation par-devant un notaire, le plus honnête homme qu’il se pourra, et qui pour cet effet sera choisi par le prêteur, auquel il importe le plus que l’acte soit dûment dressé. et ne doit il pas, par respect, s’abstenir de toucher à mes inclinations ? (Il reprend son visage sévère.) HARPAGON.- Hé bien, elles iront ensemble dans mon carrosse, que je leur prêterai. C’est le frapper par son endroit mortel, c’est lui percer le cœur, c’est lui arracher les entrailles ; et si... Mais il revient ; je me retire. Act 2, Scene 1. MAÎTRE JACQUES. He tells her that he'll speak to her in a minute, and then tells the audience that he needs to go check on his money. - En vérité, Monsieur, ce procès m’est d’une conséquence tout à fait grande. MAÎTRE SIMON.- Ah, ah, vous êtes bien pressés ! > Auteur Molière Jean Baptiste Poquelin > L avare > L’Avare ACTE IV Scène 4. L’Avare, de Molière (extrait) : un quiproquo théâtral. FROSINE.- Comment ? Approchez, Dame Claude. CLÉANTE.- Que veut-il que je fasse de cela ? Mais comme ledit prêteur n’a pas chez lui la somme dont il est question, et que pour faire plaisir à l’emprunteur, il est contraint lui-même de l’emprunter d’un autre, sur le pied du denier cinq [5] Du denier cinq : à un denier d’intérêt pour 5 deniers prêtés, soit 20%. [25] Trente-et-quarante : jeu de hasard qui se jouait avec des cartes. By Molière. CLÉANTE.- Sois assurée, Frosine, de ma reconnaissance, si tu viens à bout de la chose : mais, charmante Mariane, commençons, je vous prie, par gagner votre mère ; c’est toujours beaucoup faire, que de rompre ce mariage. Ses affaires le pressent d’en trouver, et il en passera par tout ce que vous en prescrirez. C’est-à-dire : serais-tu homme à me trahir ? qu’est-il devenu ? FROSINE.- Oui. Cléante Bien des choses, ma soeur, enveloppées dans un mot : j'aime. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; et l’on a choisi [15] VAR. HARPAGON.- N’as-tu point de honte, dis-moi, d’en venir à ces débauches-là ? CLÉANTE.- Pardonnez-moi ; je me ferai cet effort pour l’amour de vous. Notre maître Simon qui parle à votre père. hé ! c’est ma mauvaise destinée qui l’a voulu ainsi. La charité, Maître Simon, nous oblige à faire plaisir aux personnes, lorsque nous le pouvons. FROSINE.- Mon Dieu, vous toucherez assez ; et elles m’ont parlé d’un certain pays, où elles ont du bien, dont vous serez le maître. qui est-ce ? Les plus vieux sont pour elle les plus charmants, et je vous avertis de n’aller pas vous faire plus jeune que vous êtes. Le livre audio est à … HARPAGON.- Je te ferai bien me connaître, avec de bons coups de bâton. L'Avare par Molière Longueur: 1:00 h Publié: 16/10/2018 Vous pouvez télécharger ce livre gratuitement si vous vous connectez avec vos informations de connexion Amazon pour un abonnement d'essai gratuit de 30 jours sur la principale plateforme de livres audio au monde, Amazon Audible. CLÉANTE.- Quelle bonté à vous, d’oublier si vite ma faute ! HARPAGON.- C’est une raillerie, que de vouloir me constituer son dot [i] Son dot : On hésite encore sur le genre du mot à la fin du XVIIe siècle. je suis plus raisonnable que tu ne penses. J’ai le secret de m’ouvrir leur tendresse, de chatouiller leurs cœurs, de trouver les endroits par où ils sont sensibles. C’est-à-dire : serais-tu homme à me trahir ? Résumé de l'Avare acte par acte Acte I - Ca se passe à Paris. Il faut bien qu’il ait quelque part un ample magasin de hardes ; car nous n’avons rien reconnu au mémoire que nous avons. Il n’y a pas lieu de se plaindre. Et serais-tu pour me trahir ? Ah mon Dieu ! Tenez-vous un peu. VAR. The Miser Act 2, Scene 4. Le riche et avare Harpagon a deux enfants : Élise, amoureuse de Valère, un gentilhomme napolitain au service de son père en qualité d'intendant, et Cléante, qui souhaite épouser Mariane, une jeune orpheline sans fortune. Cléante tells La Flèche that he just found out his father is trying to marry his lover, Mariane. Et serais-tu pour me trahir ? Voilà ce que je n’aurais jamais pensé ; et je suis bien aise d’apprendre qu’elle est de cette humeur. HARPAGON.- J’en suis fâché : car cela rompt une pensée qui m’était venue dans l’esprit. C’est encore une particularité que j’avais à vous dire. Plus, un luth de Bologne, garni de toutes ses cordes, ou peu s’en faut. FROSINE.- Vous moquez-vous ? Ce n’est pas moi, Monsieur, au moins, qui leur ai découvert votre nom, et votre logis : mais, à mon avis, il n’y a pas grand mal à cela. fait à la hâte, et d’un bizarre nom de marquise, ou de vicomtesse, que nous supposerions de la basse Bretagne ; j’aurais assez d’adresse pour faire accroire à votre père que ce serait une personne riche, outre ses maisons, de cent mille écus en argent comptant ; qu’elle serait éperdument amoureuse de lui, et souhaiterait de se voir sa femme, jusqu’à lui donner tout son bien par contrat de mariage ; et je ne doute point qu’il ne prêtât l’oreille à la proposition ; car enfin, il vous aime fort, je le sais : mais il aime un peu plus l’argent ; et quand ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui vous touche, il importerait peu ensuite qu’il se désabusât, en venant à vouloir voir clair aux effets [8] Aux effets : aux biens, aux possessions. Voilà un pendard de valet qui m’incommode fort; et je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là. De leur dialogue de sourds naît un quiproquo savoureux. Se moque-t-il du monde ? Elle a une aversion épouvantable pour tous les jeunes gens, et n’a de l’amour que pour les vieillards. HARPAGON.- Non, du côté de l’homme on ne doit point risquer l’affaire, et ce sont des suites fâcheuses, où je n’ai garde de me commettre. quel Arabe est-ce là ? et des Apollons ? on ait épié l’heure ; l’on a choisi (1682).
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