l'art peut elle combattre la mort

21 Morto est présenté comme un peintre de grotesques ; il aurait collaboré avec Giorgione aux fresques du Fondaco dei Tedeschi. C’est notamment le cas des textes engagés. VI, p. 289 [trad. La place accordée à la mort “sociale”, à cette inscription de la mort dans nos sociétés, disparaît de plus en plus. 7La revanche de la peinture, manifeste dans la fable de la Belle Mort, se traduit par l’invention de la postérité au Cinquecento. Ni avocat de la mort, ni Dorian Gray : accepter la mort sans fatalisme, et la combattre sans névrose. Accroche : Jean-Paul Sartre écrivait « longtemps, j’ai pris ma plume comme une épée ». Nous l’avons souligné avec Edgar Morin, « Il n’existe pas un point de vue pur de tout mythe et de toute croyance, d’où l’on puisse considérer avec dédain le mythe et la croyance, ne serait-ce que la croyance ou la raison pour l’athée ». , New Haven and London, Yale Publications in the History of Art, 1981. LE CONQUISTADOR PONCE DE LEÓN La mort est une ennemie terrifiante. La peinture est un art dangereux, capable d’absorber l’artiste jusqu’à le faire disparaître du monde des vivants. Cités, architectures, monuments, sculptures sont pulvérisés par les millénaires. La rédaction des Vite coïncide avec le moment où les lettrés découvrent qu’ils peuvent faire et défaire les réputations des hommes de guerre. Pour qui s’intéresse aux liens unissant art et mort, la fable du tableau de Fivizzano relatée par Giorgio Vasari fait figure de manifeste. ». Mais la peur est une servante qui aspire à devenir maîtresse. Problématique : on peut ici se demander si la littérature et les arts peuvent être considérés comme des armes et s’ils peuvent être un moyen de combattre les maux de la société. Elle peut créer chez certains de l'anxiété et (ou) des pensées obsessionnelles. B – Parce qu’ils véhiculent une thèse qui peut viser à combattre certaines réalités. A Study in Humanist Tradition, New Haven and London, Yale Publications in the History of Art, 1981. La comparaison est flatteuse ; elle rappelle les disputes sur la prééminence des lettres ou des armes extrêmement répandues aux xvie et xvie siècles22. Furieux, il réunit le conseil des dieux/et le ravit au monde, ne pouvant supporter / d’être vaincu ou égalé par un homme né sur terre14 ». Entreprises : Un fond de subvention territorial mis en place. Voir, entre autres, l’ouvrage de David Cast, The Calumny of Apelles. Quand elle emporte un proche, nous refusons d’y croire. À la fois seule certitude en ce monde et affront ridiculisant la vie, elle occupe une place de choix dans les préoccupations de Cioran : « Toutes les fois que je ne songe pas à la mort, j’ai l’impression de tricher, de tromper quelqu’un en moi1 ». Avec ces quelques pistes, vous devriez maîtriser ce sujet classique qui vous permet de mobiliser de nombreux faits d’actualité et de nombreux exemples (du corpus, et de votre culture personnelle, c’est encore mieux!). Une très grande masse de terre dont le sommet touche presque les airs ; et partout à sa surface des choses variées, bizarres et étranges seront dessinées sans qu’on puisse déterminer exactement ce qu’elles sont. Chastel, vol. Mort: S: Amérique du Sud: 1979: Y a-t-il de bonnes et de mauvaises passions ? Filippo Baldinucci, Notizie de’ professori del disegno da Cimabue in qua, Florence, Tartini e Franchi, 1728, p. 157 (l’ouvrage est rédigé avant 1696). », 33 Idem, ibidem, f° 56v-57r : « Andate à riguardare i gran palagi di smisurate pietre, fabbricati per farsi eterni ; tutti il martello del Secolo, con la mano del Tempo ha fatti equali alla terra piana. 25 La médaille était destinée au pape Paul III Farnèse. Citons par exemple Botticelli ou Titien. Au reste, la disparition du maître fut ressentie comme une iniquité. Ce ne sera pas le cas de Baldinucci qui biffe la fable et le récit de la mort de Francia. D’abord, le peintre est bien nommé : Morto — « Mort » en italien — porte la mort dans son nom depuis toujours. /dumque opere in facto defigitlumina pictor /intentus nimium, palluit et moritur. / viva igitur sum Mors, non mortua Mortisimago,/si fungor, quo Mors fungitur, officio. Chastel., vol. Chapitre 3 - La stratégie offensive. Amener les enfants à découvrir et à développer leurs talents dans le domaine artistique, dans le sport ou les travaux manuels, leur permettrait de prendre confiance en … 4 G. Vasari, Vite, 1568, éd. Or, s’il est un lieu où l’immortalité a droit de cité, c’est bien le champ d’honneur. 16Le trattatiste florentin conclut ses propos sur une image insolite. C'est pourquoi - et ici la physi­ que conduit à l'éthique - il convient de bannir la crainte de la mort et du ­­­timent dans un au-delà qui n'existe pas. Donc en ce sens, c’est au contraire la loi qui ne peut pas se passer de la justice. L. Bellosi et A. Rossi, vol. Cosi va camminando il mondo, per le mani de gli huomini mortali, che mortali cose producono insin à tanto che l’oblio di prima, inanzi che fosse l’huomo, abbraccia l’oblio dipoi, che egli è stato. E. H. Minns, Scythians and Greeks , fig. Le choix de la mort collective. Annales 2007 - L’art nous éloigne-t-il de la réalité ? Cioran place la mort au centre de son écriture et de sa pensée dès ses premiers écrits. La ville a donné son nom à quelques citoyens illustres comme l’éditeur d’incunables Giacomo Fivizzano au xve siècle, ou l’érudit Giovanni Manzini da Fivizzano au xvie siècle. Combattre la violence par l’accés à l’art est une belle idée mais il faut se donner les moyens de le faire. ». En 1548, le théoricien vénitien Paolo Pino publie son Dialogo di pittura dans lequel deux peintres, Fabio et Lauro, disputent de leur art. … Quant aux tableaux funestes — la Sainte Cécile et son pendant la Belle Mort — leur contemplation est létale pour qui jalouse la perfection ou en mésestime la puissance. Devant le silence des trattatistes, il est permis d’en douter. 6Face à ces exemples, force est de reconnaître en Fivizzano le portrait en creux de l’artiste disparu prématurément. 14Le blâme, en atteignant les artistes autant que les soldats et les savants, confirme que la postérité artistique continue à se frayer un chemin dans l’histoire des mentalités. Bien que la formule soit rhétorique, elle contient l’idée que la perfection a partie liée à la mort. I, p. 5 [trad. La profession de douter ou de « ne jamais croire » est une des définitions classiques de la philosophie. 4, p. 349-350 ]. De toute évidence, le récit s’appuie sur une conception de l’artiste comme démiurge capable de donner vie et mort aux figures créées. Elle aime Rodrigue mais ne peut ... Elle regrette que la mort de Don Gomès ne les ait pas séparés. Après avoir évoqué la réception de la Sainte Cécile expédiée à Francesco Francia par Raphaël, Vasari fait le récit de la mort du peintre bolonais : « À moitié mort d’effroi devant la beauté de cette peinture comparée aux siennes qu’il voyait alentour [...] peu après il s’alita. 12 G. Vasari, Vite, 1568, éd. La présence du bouclier ovale à spina et umbo ne peut plus suffire aujourd'hui à établir l'origine gauloise de son porteur ; il est certain, en effet, que ce bouclier a été en usage, à l'époque hellénistique, chez les Gréco-Scythes (cf. Fabio, en prêchant la gloire posthume, revendique une revalorisation de la condition de l’artiste. 11Grâce à Vasari, Morto va connaître une célébrité éternelle. L’idée connut pourtant une fortune littéraire considérable. Lucrèce rappelle très … Sa construction s’appuie sur deux idées largement diffusées au Cinquecento. Dans son ouvrage intitulé les Pitture publié en 1564 à Padoue31, le trattatiste consacre un essai à « La Peinture de l’homme » dans lequel il pourfend la gloire posthume : « Infini est le nombre des sots qui, en ce siècle, croient survivre après la mort, et remédier d’un saut léger à la chute des corps. A. Chastel, « L’artista », L’Uomo del Rinascimento, sous la direction de Eugenio Garin, Bari, Laterza, 1988, p. 239-269. A – Parce qu’en divertissant le lecteur, il peuvent aussi mieux critiquer, convaincre ou persuader. 38 A. F. Doni, Pitture, op. Merci, nous transmettrons rapidement votre demande à votre bibliothèque. 2 Mise à part cette mention dans la Vie de Francesco Francia, on ne trouve pas trace du peintre Fivizzano, ni chez Vasari, ni dans les traités antérieurs et postérieurs à la rédaction des Vite. [...] Certains pensent qu’il mourut de douleur et de mélancolie d’avoir contemplé trop fixement la peinture tellement vivante de Raphaël, comme il advint à Fivizzano lorsqu’il contempla sa belle Mort, à propos de laquelle on a écrit cette épigramme : Un peintre divin m’a conçue dans son esprit conforme à la vérité. Cette exigence est souvent exprimée depuis le Quattrocento, néanmoins Paolo Pino. Babillonia distrutta, Corinto in poluere, il tempio di Diana in fummo : il cassone di Mausoleo in minuti atomi, & di tante fabbriche ammirande de Romani, non apparisce segno alcuno. Le tableau cause ainsi la mort de quarante peintres au moment de son exécution, et de quarante mille cinq cent quatre-vingt-cinq soldats9. Notes [1] Sur la nuance entre « immortel » et « amortel », voir la page « Immortalité ? Milanesi, vol. Quand on force quelqu’un à agir, on est maître de la situation. Chastel, vol. Le peintre succombe sans dommage puisque son tableau, parachevé avant sa mort, est d’une perfection insurpassable. V, p. 385-386 [trad. Annales 2007 - Peut … Cette idée trouve un écho affaibli dans de nombreuses biographies où la disparition de l’artiste est associée à une activité artistique excessive. 29 Idem, ibidem, 1550, éd. 2Vasari forge la légende du peintre mythique Fivizzano2pour démontrer la souveraineté de la peinture, capable de donner vie à une figure inanimée et mort à un être animé. La mort jalouse les hommes de l’art, à l’instar des dieux dont le courroux s’abat sur les artistes trop talentueux. L’art immortalise les peintres grâce aux œuvres qu’ils laissent derrière eux et grâce aux écrits que leur consacrent les lettrés. Mais le choix de la mort peut également être présent à d’autres niveaux, moins individuels. Le Cinquecento ayant atteint la perfection, l’historiographe prévoyait-il la mort de l’art ? II – Néanmoins, ils semblent parfois incapables de combattre les maux de la société. Molière contraint à utiliser l’humour pour critiquer les vices de son temps (le mensonge dans. authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. 1Pour qui s’intéresse aux liens unissant art et mort, la fable du tableau de Fivizzano relatée par Giorgio Vasari fait figure de manifeste. Elle est proportionnelle à la formidable anamnèse que constitue la redécouverte de l’Antiquité, mais n’entraîne pas de réactions univoques. La première donne la mort comme une figure exemplaire des pouvoirs de la peinture ; la seconde, venant à l’appui de la première, souligne les formidables effets de la représentation du trépas sur le spectateur. Però molto deverebbono gli artefici nostri, spronar se stessi con la frequenza de gli studi, per venire a quel fine, che rimanesse ricordo di loro per opere, e per scritti : perche cio facendo darebbono anima e vita a loro, ed all’opere ch’essi lasciano dopo la morte. Sur le grand tumulus de la condition humaine, seules des traces indéchiffrables demeurent. La peur de la mort ce serait la peur de ce qui est “nommable” sans pour autant prendre un sens concret, un voyage vers l’inconnu que l’entendement ne pourrait atteindre. Depuis le Quattrocento, des trattatistes comme l’Anonyme Magliabechiano, Paolo Pino, ou Raffaello Borghini ne cessent de déplorer la mort précoce des artistes. », 35 Léonard, Codex Leicester 31r ; traduction française, Louise Servicen, Les Carnets de Léonard de Vinci, Paris, Gallimard, 1942 ; édition utilisée, Paris, Gallimard, 1994, vol. Le radici della Città di Gierusalemme, son’volte sottosopra ? L. Venturi, Storia della critica d’arte (1re édition en anglais, New York, 1936), édition utilisée, Turin, Einaudi, 1964, p. 117. Il n’est pas un colosse qui subsiste, ni un bronze qui résiste à de pareils coups. Chastel, vol. En 1568, au détour de la biographie de Francesco Francia, l’historiographe érige la figure de la mort comme emblème du pouvoir absolu de la peinture. Ainsi va le monde entre les mains des hommes mortels qui produisent des choses mortelles, de telle sorte que l’oubli avant que l’homme soit rejoint l’oubli après que l’homme fut33. III, p. 546-547 : « Laonde il Francia mezzo morto per il terrore e per la belleza della pittura che era presente agl’ochi, et a paragone di quelle che intorno di sua mano si vedevano (...) entratosene fra pochi di nel letto (...) di dolore e malinconia, come alcuni credono, si morì ; essendoli advenuto, nel troppo fisamente contemplare la vivissima pittura di Raffaello, quello che al Fivizzano nel vagheggiare la sua bella Morte, de la quale à scritto questo epigramma : me veram pictor divinus mente recepit./Admota est operi deinde perita manus. À quel nouveau schisme devra-t-on se préparer si le peintre passe à la postérité ? L’art est lésé par l’interruption d’un œuvre prometteur : dans le continuum rêvé par les théoriciens, la mort sème de fâcheuses discontinuités. Voici un corrigé commenté de la dissertation pour bien vous aider à préparer les écrits. cit. Milanesi, vol. 30 Idem, ibidem, 1550, éd. La guerre est un jeu avec la mort, le plus fort des jeux. La question de l’art et la mort dans l’œuvre de Pontormo a été étudiée par Jean-Claude Lebensztejn, « Pontormo, sa vie, ses restes », Critique, n° 382, 1979, p. 244 sq. C’est ce qu’explique Sartre dans Qu’est-ce que la littérature : « L’écrivain engagé sait que la parole est action : il sait que dévoiler c’est changer et qu’on ne peut dévoiler qu’en projetant de changer“. 13 Marcantonio Michiel, Notizia d’opere di disegno nella primà metà del secolo xvi, sous la direction de Jacopo Morelli, Bassano, Jacopo Morelli, 1800, p. 211. excède les discours traditionnels en subordonnant l’immortalité de l’artiste aux écrits sur l’art. Cette opinion, qu’elle soit authentique ou non, converge avec les propos du théoricien florentin Anton Francesco Doni. La traduction propos´ee ici est celle du p`ere Amiot, un j´esuite qui v´ecut en Chine au 18e si`ecle et fut un haut fonctionnaire de l’Etat chinois; elle date de 1772.´ Il pourrait s’agir de Lorenzo Luzzo da Feltre ou de Pietro Luzzo da Feltre ou encore du Zaroto. Seule la raison peut combattre ses propres démons. Vasari s’y emploie afin de convaincre les artistes que les écrits sur l’art peuvent les faire passer à la postérité, même si la fortune leur fut hostile. Même s’il faut attendre le xviiie siècle pour voir se dessiner la silhouette moderne de l’artiste, œuvres et textes font passer les hommes de l’art à la postérité dès le Cinquecento. Pour Jung, la peur de la mort est l’une des causes qui amène à combattre le changement. Pati06 Salut, j'ai 18 ans et j'ai peur de mourir ou voir un de mes proches mourir. Il suffit de mentionner la vie de Domenico Beccafumi, mort de s’être adonné nuit et jour à la sculpture4ou celle de Jacopo Pontormo, éreinté par l’exécution des fresques du chœur de San Lorenzo5. plus récemment, l’auteur Salman Rushdie a été visé par une fatwa suite à la parution de son roman le, à produire une oeuvre poétique et formellement satisfaisants (cf. 6 Cette question cruciale a été essentiellement abordée par le biais de la psychanalyse. Milanesi, vol. L. Bellosi et A. Rossi, vol. 3Avec la biographie de Francia, Vasari franchit un cap décisif en substituant l’excellence à l’excès : alors que les premiers Maniéristes s’épuisent à la tâche, Fivizzano succombe à son propre génie en réalisant une œuvre parfaite. Aucune partie de ce site ne peut être reproduite sans notre autorisation écrite. L. Bellosi et A. Rossi, vol. À invention étrange, chute énigmatique. Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search. Comme un corps humain, écrit-il dans sa Préface aux Vies, l’art comporte naissance, croissance, vieillissement, et mort. À première vue, art et littérature ont d’autre but que d’avoir un rôle social. Voir Mort et création : de la pulsion de mort à l’expression, sous la direction de Béatrice Steiner et de Françoise Fritschy, Paris-Montréal, L’Harmattan, 1996 ou Michel Thévoz, L’Esthétique du suicide, Paris, Minuit, 2003. L’art peut-il réellement avoir un rôle politique ? En 1609, Vincenzo Belando enchâsse dans sa comédie Les Tromperies amoureuses un portrait capable d’occire quiconque le regarde. cit., f° 57r : « Vna massa di terra molto grande, quasi che la tocchi con la cima l’aria ; & in questa terra vi sia disegnato per tutto cose uarie, bizzare, & strauaganti : ma che non si possi discernere che cosa particolare le sieno ; Vn Sole darà da vna parte di questa macchina di terra ; & l’ombra che produrrà talmente farà vn’ombra di Huomo in figura d’Huomo in terra disteso, ma piccola cosa, & questo per hora sia il fine delle pitture, per che ogni cosa si chiude con la Morte. En agissant ainsi, ils conféreraient âme et vie à eux-mêmes, et aux œuvres qu’ils laissent après leur mort20. Séguineau : la pression monte. Et comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même l’auteur, à la fois peintre et trattatiste, profite du Dialogue pour s’assurer une célébrité posthume en comparant sa pratique à celle d’Apelle17. Problématique : on peut ici se demander si la littérature et les arts peuvent être considérés comme des armes et s’ils peuvent être un moyen de combattre les maux de la société. Vérifiez si votre institution a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. Comme la mort, l’art frappe le créateur et devient le tombeau de l’artiste. Par exemple les représentations de la vieillesse, de la mort, de la torture, peuvent être considérées comme des sujets laids. Cette association apparaissait déjà dans la fable de la Belle Mort ou dans la biographie de Raphaël. Que ce soit des photos ou une analyse ADN réalisée par un laboratoire indépendant. Ainsi le décès de Raphaël à l’âge de trente-sept ans faillit détruire la peinture : « Quand ce noble artiste mourut, la peinture pouvait bien mourir elle aussi, puisque quand il ferma les yeux, elle devint presque aveugle12 ». 1, p. 233]. Ils visent d’abord à : B – Les auteurs sont contraints par la censure. Le Prince, traduction française de l'ouvrage Il Principe ou De Principatibus est un traité politique écrit au début du XVI e siècle par Nicolas Machiavel, homme politique et écrivain florentin, qui montre comment devenir prince et le rester, analysant des exemples de l'histoire antique et de l'histoire italienne de l'époque. D’une part, son œuvre incorpore les ouvrages de plusieurs peintres, d’autre part sa biographie est parsemée d’invraisemblances. Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Suggérer l'acquisition à votre bibliothèque. Delle grandi & forti muraglie de Troiani, che n’è stato ? À la surface du tableau, se superposant au portrait allégorique de la Mort en Peinture ou de la Peinture en Mort, se profile la silhouette pétrifiante de Méduse comme horizon définitif de la peinture. Et ils font écrire leurs actions, d’après eux admirables, comme prendre d’assaut provinces et villes, lire en chaire, peindre sur les murs, sculpter en marbre avec un Faciebat : un opus, un fvit, un erat, un pater patrie, et autres suaves délires qui leur embrouillent l’esprit ; et ainsi leurs gestes, selon eux merveilleux, restent dans la mémoire séculaire des générations, et ils commettent un mensonge fatal devant la véritable immortalité [...] Que voulez-vous que fasse un tas d’os enterrés sous la terre, déchiquetés, putrides et pourris, de la gloire de vos faits, selon vous, illustres32? Sa mort paraît d’autant plus injuste au lecteur qu’elle vient frapper un gamin qui semble danser avec elle un long moment, Hugo insiste sur l’agilité de son corps (« il rampait à plat ventre, galopait à quatre pattes »), et met en évidence son humour (voir le moment où, trouvant une « poire à poudre », il prétend la … 20 G. Vasari, Vite, éd. Un soleil frappera cet appareil en terre ; et l’ombre intense qu’il produira formera une ombre humaine sous l’aspect d’un homme étendu à terre, mais minuscule, et que ceci soit maintenant la fin des peintures, parce que toute chose se termine par la Mort38. II, p. 845 : « E che non era men prudenza cercare di viver quieto, che vivere con le fatiche in quieto, per lasciare di se nome dopo la morte ; dopo la quale hanno anco quelle fatiche, e l’opere tutte ad havere, quando che sia, fine, e morte. 7, p. 44 (« Vie de Valerio Vicentino »)]. Après avoir souligné les vertus de la signature grâce à l’exemple d’Apelle, Fabio défend âprement l’immortalité des peintres par l’entremise des écrits sur l’art. Chastel, vol. Ainsi, la question, l’art est t-il efficace pour dénoncer l’univers de la guerre, de la violence ou de l’oppression, peut se poser. Nelle quali si mostra di nuova inventione : Amore, Fortuna, Tempo, Castità, Religione, Sdegno, Riforma, Morte, Sonno & Sogno, Huomo, Republica, & Magnanimità, Padoue, Gratioso Perchacino, 1564. Milanesi, vol. Il dépeint la condition de l’homme sous la forme d’un gigantesque appareil en terre produisant une ombre humaine minuscule. 4Dans la littérature artistique de la Renaissance, la légende de la Belle Mort revêt un caractère exceptionnel. 1 Giorgio Vasari, Le Vite de più eccelenti pittori scultori ed archittetori, Florence, Giunti, 1568, 3 vol. / Moi la Mort, je suis donc vivante ; je ne suis pas une image morte de la Mort / Si j’accomplis l’office qu’accomplit la mort1. V, p. 654 [trad. Nous luttons contre elle de toutes nos forces. Voir l’introduction de Jacqueline Bisconsin à la « Vie de Morto da Feltre » dans l’édition Chastel, vol. La mort s’anime et le peintre pâlit, comme si l’œuvre « vivante » se nourrissait de l’artiste jusqu’à l’exténuer7. 10On comprend que l’identification du peintre pose problème, car rien n’assure que Morto — ce Mort-là — a réellement existé21.

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